Je suis certainement née heureuse, bon je n’ai aucune preuve scientifique de cela. Mais si nous partons du principe que je sois née heureuse… je ne le suis certainement pas restée, pour de nombreuses raisons liées aux expériences de la vie. Néanmoins, aujourd’hui, je suis heureuse. Pas parce que ma vie est devenue parfaite. Je m’apprête à partager une expérience personnelle, pas ce qu’il convient de faire, juste des choses qui fonctionnent pour moi, en espérant qu’elles fonctionnent pour vous. Dans cet article, je vais partager ce que je mets en pratique pour être heureuse.

Enfant, je me trouvais beaucoup de défauts physiquement. Avec le temps, en regardant mes photos, je réalise que je n’avais pas les défauts que je me trouvais. Malgré ces défauts que je m’étais inventée au sujet de mon image, j’avais une grande capacité à me nourrir du peu de compliments que je recevais. Cela a permis à l’enfant que j’étais de ne pas se détester.

Mais lorsque j’ai quitté l’enfance et l’adolescence, j’ai réalisé que se nourrir des compliments qu’on m’adressait n’était que temporairement suffisant. Il me fallait apprendre à m’aimer. Comme on peut se douter, c’est un travail de fond qui peut prendre beaucoup de temps. J’ai traversé des moments où je trouvais que ma vie n’avait pas de sens, pour arriver à la conclusion qui est que ma vie n’a que le sens que je lui donne. Elle n’a pas de sens prédéfini. En écrivant ces mots, j’écoute l’une de mes playlists, le titre « Who’s There » de Peter Sandberg est en train de passer.

Aujourd’hui, je suis heureuse parce que :

1.Grâce à l’éducation reçue, j’ai appris à cultiver la gratitude, ne rien prendre comme un dû. J’ai appris à dire merci et à le penser.

2. Avec le temps, j’ai appris à considérer les compliments qu’on me fait, comme le reflet de l’état d’esprit (de l’humeur) dans lequel se trouvent les personnes qui me les adressent. Rien d’autre. C’est donc pour le fait de m’adresser quelque chose de bienveillant que je remercie. En prenant les compliments de cette manière, lorsqu’on m’adresse des injures ou qu’on m’attribue des défauts, je suis capable de transposer le même fonctionnement, en les considérant ainsi comme le reflet de l’état psychologique de la personne qui émet ces messages négatifs. En résumé, cela ne me concerne pas. Le « danger » qui, pour moi, résidait dans le fait de me nourrir des compliments est que cela aurait pu me mettre en position fragile le jour où celui/celle qui m’aura adressé ces compliments aurait changé d’avis à mon sujet.

3. Depuis que je suis responsable de mes choix, c’est à moi d’essayer de mettre en place ce qui peut faciliter ma vie et celle de mon entourage. Je compare ma vie d’aujourd’hui à celle qu’elle était avant, pas à celle des autres.

4. Reconnaître le chemin parcouru et m’en féliciter est un aspect pour lequel j’essaye de mieux faire. Reconnaître le chemin parcouru ne signifie pas que l’on se flatte. Il m’est important d’éviter de me mentir, ce n’est que de cette façon que je peux avancer.

5. Je trouve important d’avoir des moments durant lesquelles je peux établir un dialogue interne avec moi. Cela permet parfois de reconsidérer certains choix.

6. Je ne me plains que des situations que je veux réellement changer ou essayer de changer. Si ce n’est pas le cas, je ne m’en plains pas parce que, pour moi, ce serait charger inutilement ceux qui écoutent mes plaintes.

7. Je trouve important de se plaindre mais, en ce qui me concerne, cela ne doit pas durer longtemps, il me faut rebondir avec une ou des solutions. Si je n’en trouve pas, il me faut arrêter de me plaindre, pour me nourrir de choses constructives.

8. Je pars toujours du principe que les gens ont de bonnes intensions à mon égard,  jusqu’à ce que j’aie une raison suffisamment valable pour ne plus le penser, à cause de certaines attitudes. En général, ils sont juste parfois maladroits, comme je peux l’être.

9. Agir en accord avec celle que je suis, tant que cela n’est pas fait dans le but de blesser l’autre, me semble important.

10. Je suis loin d’être parfaite, je peux même paraître étrange aux yeux de certain.e.s. Mais, j’éviterais toute personne qui involontairement ou volontairement tenterait de changer celle que suis, parce que je trouve cela violent. J’ai déjà été éduquée, ce rôle n’est plus à remplir par personne.

J’apprends que c’est quotidiennement que je peux donner du sens à ma vie. Que toutes les vies ont un sens, celui que la personne qui habite le corps, en vie, décide de donner.

J’espère vous lire, savoir ce qui fonctionne pour vous, ce qui fonctionne moins aussi m’intéresse.

Prenez soin de vous et de ceux que vous aimez,

Petit Cyborg